Tchétchénie : un an de guerre d'extermination

Nous refusons d'être complices de nos gouvernements

Depuis un an, les autorités russes mènent contre le peuple tchétchène une guerre qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts et des centaines de milliers de blessés. Dans cette guerre à huis-clos, l'artillerie et l'aviation russes bombardent sans relâche villes, villages, colonnes de réfugiés, utilisant bombes à fragmentation, missiles sol-sol et, selon certaines évidences, des armes chimiques. Les bombardements continuent aujourd'hui alors que toute la Tchétchénie est minée.

 

Un silence complice, à Paris comme dans les autres capitales européennes, couvre ces crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Cette guerre est d'abord une guerre contre les civils. Des discours explicites sur la nécessité de faire disparaître la "race" tchétchène circulent parmi les troupes russes. Pour elles, tout Tchétchène -femme, enfant, homme, vieillard- est suspect et traité comme ennemi. Viols, assassinats, pillages, rackets, enlèvements, sont le lot quotidien de la population. Des milliers de personnes ont été arrêtées et détenues dans le système des camps de "filtration" et systématiquement torturées. Des milliers de personnes sont portées disparues, enfermées dans ces camps ou exécutées.

Des dizaines de milliers de réfugiés tentent de survivre en Ingouchie, où règne la famine, alors que le second hiver s'annonce encore plus meurtrier. Les autorités russes font tout pour entraver l'action des organisations humanitaires et détournent la quasi-totalité des secours.

Les affirmations du Kremlin annonçant la "fin de la guerre" et le "retour à la normale" sont démenties chaque jour.

La communauté internationale, et l'Europe en particulier, n'ont élevé que quelques protestations de principe contre cette guerre d'extermination.

Poutine, l'homme qui "veut buter les bandits tchétchènes jusque dans les chiottes" est invité par la France le lundi 30 octobre prochain, dans le cadre d'un sommet Russie-Union Européenne.

Prenant pour argent comptant les déclarations du gouvernement russe, les pays occidentaux entendent normaliser leurs relations avec le nouveau maître du Kremlin.

Solidaires de la Tchétchénie dévastée, et de tous ceux qui en Russie luttent contre la barbarie, nous dénonçons la venue en France du responsable de cette guerre, Vladimir Poutine.

Nous demandons au gouvernement français, au Président, de la République et, surtout, à celui qui préside l'Union Européenne :

Quel gouvernement européen aura le courage, comme l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe les y a expressément invités, de déposer une plainte inter-étatique contre la Russie devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme ?

Nous appelons tous les hommes et les femmes révoltés par le martyre de la Tchétchénie et la complicité des Occidentaux à

manifester contre Poutine

le lundi 30 octobre à 18 heures

sur le parvis du centre Pompidou pour :
(M° Rambuteau ou les Halles)

  • un cessez-le-feu immédiat,
  • la libération de tous les détenus,
  • une solution négociée

La Résistance à L'oppression et à La barbarie N'est pas Morte !

Appellent à manifester : le Comité Tchétchénie de Paris, les Verts, le Mouvement de la Paix, l'ACAT, la FIDH, Survie, Europe Alternative, CEDETIM, SOS-Racisme, F.S.U., M.J.S., les Alternatifs, M.R.A.P., les Alternatifs Libertaires, A.E.C., L.D.H. , le réseau "Justice Internationale Srebrenica" (secteur français) et Santé-Environnement,…

Comité Tchétchénie, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris tél 06 14 02 74 52

email : comitetchetchenie@hotmail.com web : http://www.comite.htmlplanet.com